Françoise Berlanger, actrice/metteur en scène
Marcel Berlanger, plasticien
Cédric Dambrain et Patrick Delges, musiciens
Thibault Van Craenenbroeck, scénographe/costumier
Xavier Lauwers, concepteur de lumière.
Nous sommes au pays des Amazones, vierges belliqueuses, mi-femmes, mi-animales, libres de toute emprise masculine, à commencer par l’emprise amoureuse. Pourtant, sur le champ de bataille, Penthésilée, reine des Amazones, reçoit en plein cœur une flèche, celle de l’amour. Décochée par Achille, qu’elle désirera et… déchirera avant de le dévorer, tiraillée qu’elle est entre les lois de son clan et son amour. Accablée par son crime, elle succombera. Kleist en fit une pièce de théâtre. Cinq jeunes créateurs s’en saisissent aujourd’hui, apportant chacun la force et la beauté de leur art pour un spectacle total où le fond et la forme se confondent de façon captivante : Françoise Berlanger, actrice/metteur en scène, Marcel Berlanger, plasticien, Cédric Dambrain et Patrick Delges, musiciens, Thibault Van Craenenbroeck, scénographe/costumier et Xavier Lauwers, concepteur de lumière.
Marcel se passionne pour le champ de possibilités qu’ouvre la peinture sur toile transparente en fibre verre. Son intervention visuelle se donne ici à lire comme la phrase d’un rébus appelant le déchiffrage […].
Xavier ne conçoit pas un éclairage qui dirige le regard mais plutôt un « bain lumineux » […]. Autonome, sa lumière créera du rythme et de l’espace-temps. […]
Thibault crée aussi les costumes. Il veille à la circulation mobile de l’ensemble : le corps mouvant de l’actrice qu’il veut « plongé dans un élément d’instabilité » […].
En fond de scène, les deux musiciens, légèrement surélevés, l’un à l’ordinateur, l’autre aux synthétiseurs sont la résonance auditive de la conscience modifiée de Penthésilée, le relief de ses gouffres […].
A l’œuvre, une profonde interactivité. Le son comme un écho intérieur des états physiques. A l’actrice, sa vocalité mouvante. Au synthé, ses développements graduels et obsessionnels. A l’ordinateur, l’arborescence de traits acérés, sombres et pulsatifs.
Ce que la presse en a pensé :
« En une heure, Françoise Berlanger incarne tous les personnages de ce conte mythique. (…) L’actrice habite chaque mot avec intensité, engagée de tout son être dans ce champ de bataille, si bien que l’on goûte à plein la langue poétique de Kleist. (…) Au final ; Penthesilea réussit un envoûtant mariage du jeu, de la peinture, de la musique, de la scénographie et des lumières pour un théâtre un rien en avance sur son époque. » Le Soir, mai 2006
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